Assurance emprunteur : Comment faire des économies sans sacrifier la sécurité
L’assurance emprunteur est un produit financier essentiel pour quiconque contracte un crédit immobilier. Elle offre une sécurité tant pour l’emprunteur que pour le prêteur en couvrant le remboursement du prêt en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité de l’emprunteur. Toutefois, elle constitue également une dépense significative, souvent sous-estimée, qui peut représenter jusqu’à un tiers du coût total du crédit. À l’heure où chaque économie compte, il est crucial de comprendre comment optimiser le coût de cette assurance sans pour autant compromettre la protection offerte. Cet article explore les différentes stratégies pour réduire le coût de l’assurance emprunteur tout en maintenant un niveau de couverture adéquat.
1. Comprendre le rôle et l’importance de l’assurance emprunteur
L’assurance emprunteur est exigée par la plupart des établissements bancaires pour sécuriser le remboursement d’un prêt immobilier. En cas de décès, d’invalidité, ou d’incapacité de l’emprunteur, cette assurance prend en charge tout ou partie des mensualités restantes, évitant ainsi que le fardeau financier ne repose sur les proches de l’emprunteur ou ne conduise à une saisie du bien immobilier.
**Les garanties principales**
Les garanties de base de l’assurance emprunteur incluent la couverture décès, l’invalidité permanente totale (IPT), et l’incapacité temporaire de travail (ITT). Certaines offres incluent également des garanties complémentaires telles que la perte d’emploi. Chaque garantie a un coût, et les primes d’assurance sont calculées en fonction de divers facteurs, notamment l’âge, la profession, l’état de santé, et le montant emprunté. Comprendre ces éléments est fondamental pour identifier les leviers de réduction du coût de l’assurance.
2. Changer d’assurance emprunteur : un droit renforcé
Depuis plusieurs années, la législation française a évolué pour renforcer les droits des emprunteurs en matière d’assurance. La loi Lagarde (2010), la loi Hamon (2014), et plus récemment l’amendement Bourquin (2018) ont progressivement assoupli les conditions de résiliation et de substitution de l’assurance emprunteur.
**La délégation d’assurance : un levier d’économie majeur**
La loi Lagarde a permis aux emprunteurs de choisir librement leur assurance emprunteur, en optant pour une offre autre que celle proposée par la banque prêteuse, tant que le niveau de garanties est équivalent. Cette pratique, appelée délégation d’assurance, permet de comparer les offres du marché et de souscrire une assurance moins coûteuse tout en conservant une couverture adéquate. En effet, les assurances proposées par les banques, souvent sous forme de contrats groupés, sont généralement plus chères que les contrats individuels proposés par des assureurs spécialisés.
**La résiliation annuelle : une flexibilité accrue**
L’amendement Bourquin permet aux emprunteurs de résilier leur contrat d’assurance emprunteur chaque année à la date anniversaire du contrat, à condition de respecter un préavis de deux mois. Cette disposition offre une flexibilité accrue, permettant aux emprunteurs de renégocier ou de changer d’assurance en cours de prêt, dès lors qu’une offre plus compétitive est disponible sur le marché.
3. Comparer les offres pour trouver la meilleure assurance
La clé pour réaliser des économies sur l’assurance emprunteur réside dans la comparaison des offres. En utilisant des comparateurs en ligne ou en sollicitant les services d’un courtier en assurance, les emprunteurs peuvent identifier des contrats offrant des garanties équivalentes à des tarifs plus compétitifs.
**Les critères de comparaison**
Lors de la comparaison des assurances emprunteur, il est crucial de ne pas se focaliser uniquement sur le prix des primes. La qualité des garanties, les exclusions, les délais de carence, et les conditions de mise en œuvre des garanties doivent également être pris en compte. Par exemple, certaines assurances peuvent proposer des primes attractives mais comporter des exclusions ou des limitations importantes, notamment pour les professions à risque ou en cas de problèmes de santé préexistants.
**Le choix entre assurance groupe et assurance individuelle**
Les assurances groupe, proposées par les banques, mutualisent les risques entre tous les assurés, ce qui peut être avantageux pour les emprunteurs jeunes et en bonne santé. En revanche, les assurances individuelles sont souvent plus personnalisées et ajustées en fonction du profil de risque spécifique de l’emprunteur, ce qui peut se traduire par des économies substantielles pour les emprunteurs présentant un bon profil. Les emprunteurs plus âgés ou exerçant une profession à risque devraient donc comparer attentivement les deux types d’assurance avant de prendre une décision.
4. Optimiser le coût de l’assurance en fonction de son profil
Chaque emprunteur a un profil unique, et les facteurs tels que l’âge, la profession, et l’état de santé jouent un rôle déterminant dans le coût de l’assurance. Quelques stratégies peuvent aider à réduire ce coût.
**Adapter les garanties à ses besoins réels**
Il est essentiel d’adapter les garanties de l’assurance emprunteur à ses besoins réels. Par exemple, un salarié bénéficiant d’une couverture d’invalidité ou de décès par son employeur pourrait envisager de limiter certaines garanties de son assurance emprunteur pour réduire le coût des primes. De même, un emprunteur proche de la retraite pourrait opter pour une assurance avec des garanties réduites, en fonction de son âge et de la durée restante du prêt.
**Améliorer son profil de risque**
Pour les emprunteurs, il peut être judicieux d’améliorer leur profil de risque avant de souscrire une assurance emprunteur. Arrêter de fumer, adopter un mode de vie plus sain, ou stabiliser des problèmes de santé chroniques peuvent permettre de bénéficier de tarifs plus avantageux. Certaines assurances offrent des réductions de primes pour les emprunteurs qui arrêtent de fumer ou qui suivent un programme de bien-être. Par ailleurs, les emprunteurs ayant un dossier médical complexe peuvent bénéficier d’une prise en charge partielle de leur assurance grâce à la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé).
5. Le rôle du courtier en assurance : un expert pour maximiser les économies
Le recours à un courtier en assurance peut s’avérer une stratégie judicieuse pour maximiser les économies sur l’assurance emprunteur. Le courtier, grâce à son expertise et son réseau, peut négocier des conditions avantageuses, comparer les offres disponibles sur le marché, et aider l’emprunteur à choisir un contrat adapté à son profil et à ses besoins.
**Des économies garanties**
Selon une étude de l’UFC-Que Choisir, faire appel à un courtier peut permettre de réduire de 30 % à 50 % le coût total de l’assurance emprunteur, en comparaison avec une souscription directe auprès d’une banque. De plus, le courtier peut accompagner l’emprunteur tout au long du processus, de la constitution du dossier à la résiliation du contrat existant, facilitant ainsi la démarche pour l’emprunteur.
Conclusion
L’assurance emprunteur, souvent perçue comme une simple formalité lors de la souscription d’un prêt immobilier, représente en réalité un poste de dépense significatif qui mérite une attention particulière. En tirant parti des options de délégation d’assurance, en comparant les offres, en optimisant les garanties et en adaptant son profil de risque, il est possible de réaliser des économies substantielles, tout en conservant une protection adéquate. À l’heure où la réduction des coûts est une priorité pour de nombreux ménages, l’optimisation de l’assurance emprunteur apparaît comme une stratégie financièrement avisée et facilement accessible, pour peu que l’on prenne le temps de bien s’informer et de comparer.
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